lundi 18 juillet 2016

Zoom sur Zakk Wylde, monument du Heavy Metal

Principalement connu pour être le fondateur du groupe Black Label Society ; et avoir longtemps collaboré avec « The Prince of Darkness » Ozzy Osbourne. Le tumultueux guitariste a entre autres entrepris une carrière solo, devenant peu à peu un incontournable de la scène Heavy Metal.

Zakk Wylde sur scène avec Black Label Society

Zakk Wylde sur scène avec Black Label Society

Parcours d’un colosse de la guitare

De son vrai nom Jeffrey Phillip Wielandt, il naît le 14 janvier 1967 dans le New Jersey. Le jeune Jeffrey sent très tôt sa vocation pour la guitare. Lui-même prétend s’être entraîné à raison de 12 heures par jour, sans s’arrêter entre le moment où il rentrait et repartait au lycée, où il rattrapait ses heures de sommeil. Avec son premier groupe Stone Henge, il joue des reprises de Black Sabbath, Ozzy Osbourne, ou encore du groupe de Rock Progressif Rush.

En 87, alors qu’il travaille dans une station-service, il envoie une démo à Ozzy Osbourne. Il n’avait après tout rien à perdre… Et cela porte ses fruits : Conquis, Ozzy en fait son guitariste. Il devient le troisième successeur du grand Randy Rhoads, mort cinq ans auparavant. Le rêve commence pour le jeune Jeffrey, qui change alors son nom en Zakk Wylde.

Trois ans plus tard, le Prince des ténèbres décide de prendre sa retraite… (ironique, sachant que sa dernière tournée avec Black Sabbath remonte à l’été 2016). Wylde, fort de sa renommée, entame alors plusieurs projets.

Il exprime pendant cette période ses influences Country et Rock sudiste en fondant Pride & Glory. Le groupe reprend des classiques de ZZ top et Lynyrd Skynyrd et sort même un album, apprécié par la critique.

Zakk Wylde à l’accoustique interprétant « Machine Gun Man » issu de l’album « Pride and Glory »

En 95, Ozzy finit par réaliser que la retraite, ce n’est pas son truc. Il rappelle Zakk Wylde pour enregistrer son nouvel album Ozzmosis. Mais alors que sur la tournée est sur le point de commencer, un groupe connu pour ses frasques et sa débauche, connu sous le nom de Guns’N’Roses, auditionne Zakk Wylde. Le guitariste est pris dans un dilemme Cornélien… Continuer avec Ozzy ou tenter sa chance avec les Guns.

Il ne parvient pas à trancher. Ozzy décide alors de le remplacer pour la tournée de son nouvel album. Les Guns, eux, veulent parcourir du chemin ensemble malgré leurs divergences.

Zakk Wylde se retrouve seul, déserté, mais bien vivant musicalement. Il sort en 96 son premier album solo : Book of Shadows. Il se lance alors dans une esthétique complètement différente de celle qui lui était conne jusque-là. Dans la lignée de Neil Young, l’album est très folk, et étonnamment calme pour un artiste que l’on sait déchaîné.

C’est en 1999 que Black Label Society voit officiellement le jour. Wylde laisse de côté la mélancolie de son projet solo pour laisser exploser sa brutalité avec le premier album du groupe : Sonic Brew.

Commence alors une période particulièrement prolifique pour l’artiste, qui alternera enregistrements et tournées.

Auprès d’Ozzy, ses talents de compositeur n’ont pas leur place. Il se contente d’enregistrer et d’accompagner le chanteur en tournée. C’est avec Black Label Society que Wylde laisse libre cours à son inspiration créative. Il compose, joue, chante comme bon lui semble. Le groupe connaît un succès grandissant, avec notamment l’arrivée de Robert Trujillo, l’actuel bassiste de Metallica. Ensemble, ils sortent The Blessed Hellride, véritable monument pour les fans du groupe.

Zakk Wylde avec Black Label Society, interpretant Super Terrorizer, issu de leur deuxième album Stronger Than Death. Robert Trujillo l’accompagne à la Basse :

La collaboration de plus de 20 ans entre Osbourne et Wylde ne suffit pas à lui garantir une place définitive aux côtés du Prince des Ténèbres. Celui-ci remplace Zakk par Gus G. en 2009.

Aujourd’hui, le musicien continue de se dédier à Black Label Society. Sa soif de multiplier les projets est loin d’être étanchée ! Son deuxième album solo Book of Shadows II a d’ailleurs vu le jour en 2016.

Le son unique de Zakk Wylde 

Une. Le nombre de fois qu’il est nécessaire d’écouter un grand musicien pour pouvoir ensuite le reconnaître immédiatement.

Zakk Wylde ne fait pas exception à la règle. L’artiste a beaucoup évolué pour atteindre un son unique et très caractéristique.

Deux. Les éléments qui rendent le son d’un guitariste unique.

-Le jeu

Le jeu de Zakk Wylde ? Bestial et rudimentaire. Son truc c’est la pentatonique pure et dure exécutée avec une puissance et une vitesse hallucinantes. Ce type est un rockeur ; un « shredder ». C’est comme ça qu’il conçoit le solo : il va droit au but, et il y va vite. Que ce soit avec Ozzy, Black Label Society, ou même en album solo ; on reconnaît immédiatement son toucher. Il fait durer les notes avec un vibrato dont il a le secret. C’est ainsi que Zakk Wylde crée un son si heavy et reconnaissable.

Ses riffs sont lourds, ponctués d’harmoniques artificielles. Associés à un vibrato particulièrement ample, ils sont sa marque de fabrique. Il en place très souvent aussi bien dans ses riffs que dans ses soli, qui n’en deviennent que plus nerveux.

-Le matériel

Sans même l’entendre, on reconnaîtrait Zakk Wylde parmi 100 autres au premier coup d’œil. Pas seulement pour sa barbe et son patch « Black Label Society » fièrement arboré sur scène. Ses guitares ont un look qui saute aux yeux ; la plus célèbre étant sa Les Paul Modèle finition « Bull’s eye

-Ses guitares

Inconditionnel de Gibson, il commence sérieusement la guitare sur une SG Firebrand Deluxe. Mais sur Les Paul, qu’il développe réellement son jeu. Il en aura une multitude.

En arrivant aux côtés de Ozzy Osbourne, il demande à un luthier de repeindre sa Les Paul Custom 1981 pour la différencier de celle de l’emblématique Randy Rhoads. C’est ainsi que naît « The Grail ».

Sur le même design, la Gibson Les Paul Custom 1978 finition camouflage.

La Gibson Flying V modèle signature. Elle a la particularité d’inclure un système vibrato Floyd Rose

La Gibson Flying V modèle signature. Elle a la particularité d’inclure un système vibrato Floyd Rose

Gibson Flying V Zakk Wylde signature.

La Gibson Les Paul Junior 1957. Il la reçoit en cadeau de la part d’Ozzy Osbourne. Bien qu’elle n’ait jamais été utilisée sur scène, Wylde enregistre beaucoup de parties au son clair avec cette guitare.

Les Paul Junior 1957

L’Epiphone Masterbuilt utilisée notamment par Zakk Wylde pour son récent album solo Book of Shadows II

Epiphone Master Built

Epiphone Master Built

La liste des guitares de visible ci-dessus est non-exhaustive. Vous ne voyez ici qu’une partie de son arsenal.

-Son pédalier d’effets

Pour sa musique, comme pour ses effets, Zakk Wylde va à l’essentiel. Entre sa guitare et sa tour de Marshalls (généralement des JCM 800) ne se trouvent que peu d’effets. Simple et efficace.

Le guitariste n’a besoin que d’un overdrive énervé, d’un effet « chorus » omniprésent dans ses soli, et d’une wah. Ce sont les trois piliers du son typique de Zakk Wylde. Il ajoute à cela un delay, ainsi qu’un phaser, pour grossir encore davantage sa distorsion.

Voici donc de quoi est fait son pédalier.

-Overdrive : MXR ZW-44 Zakk Wylde Berzerker Overdrive

-Chorus : MXR ZW-38 Zakk Wylde Black Label

-Wah-wah : Dunlop Zakk Wylde Cry Baby Wah

Vous avez bien vu, son éventail d’effets comprend trois pédales « signature » spécialement conçues pour le musicien par la marque Dunlop.

-Delay : MXR M169 Carbon Copy Analog Delay

-MXR Eddie Van Halen Phase 90 Pedal

Zakk Wylde n’a désormais plus de secret pour vous.

 

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